L’alimentation des tout-petits, des habitudes à revoir

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Alimentation des petits : des habitudes à revoir

Si la grande majorité des parents est attentive à l’alimentation de bébé jusqu’aux phases de diversification, une récente étude menée par le Secteur Français des Aliments de l’Enfance met à jour qu’à partir de ses 12 mois, et plus simplement dès que bébé marche, la plupart des parents le considèrent, du point de vue alimentaire, comme un mini-adulte. L’alimentation des tout-petits est alors la même que le reste de leur famille sans que leurs apports, pourtant spécifiques, ne soient pris en compte.

Or, jusqu’à 3 ans, les enfants ont des besoins spécifiques très différents de leurs frères et sœurs aînés et, bien évidemment, des adultes. L’étude montre que « plus de 80% des enfants ont des apports en lipides inférieurs aux apports moyens recommandés par l’EFSA*, 95% des enfants ont des apports en sel supérieurs aux recommandations, entre 2 et 3 ans, environ 3/4 des enfants ont des apports en fer insuffisants et, à environ 3 ans, presque 4 fois plus d’apports en protéines que nécessaire ».

Dès un an, de mauvaises habitudes sont données : frites, plats préparés pour adultes, sodas, jus de fruits sucrés, sucreries, gâteaux apéritifs et sucrés.

Pourtant, dans chaque carnet de santé, un tableau simple récapitulant les aliments auxquels ont le droit les plus petits, dans quelle quantité, à quel stade et quelle fréquence, est consultable. De même, les médecins, les pédiatres, font généralement le point sur l’alimentation des tout-petits avec les parents lors des visites obligatoires en rappelant les familles d’aliments qui doivent composer leurs différents menus de la journée.

Autre étude inquiétante, toujours réalisée par le Secteur Français des Aliments de l’Enfance, révèle qu’un tiers des enfants de moins de trois ans mange devant un écran, et pour certains, alors même qu’ils ne sont âgés que de 15 jours. Au-delà des effets néfastes des écrans sur les tout-petits de moins de 3 ans, on le sait déjà pour les adultes, manger devant un écran empêche la survenue de la sensation de satiété et, par voie de conséquence, favorise l’obésité.

Ce facteur est encore plus vrai pour les tout-petits, qui, distraits par l’écran, ne font attention ni aux saveurs de ce qu’ils « ingurgitent » ni à leur sensation de satiété.

De plus, les repas doivent être des moments de partage, de convivialité familiale, le moment où l’on se retrouve tous pour parler, échanger, se raconter sa journée dans ce qui a été joyeux ou difficile. L’alimentation des tout-petits passe aussi par l’apprentissage du goût, c’est aussi lui apprendre à aimer manger et à apprécier ce que représente la table dans tout ce qu’elle englobe.

L’alimentation des tout-petits est le premier atout santé pour leur présent comme pour leur avenir. Il est important de bien suivre les recommandations, de ne pas penser que « ce qui est bon pour moi, est bon pour lui » et cela peut être l’occasion de changer ses propres habitudes alimentaires pour retrouver tous les bienfaits de l’alimentation et les plaisirs d’une belle tablée.

Vous pouvez retrouver toutes les recommandations pour l’alimentation des tout-petits, des conseils pratiques, des réponses de spécialistes et des idées recettes, sur le site du Secteur Français des Aliments de l’Enfance.

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Vos commentaires

  1. estelle mademoiselle
    18/07/2014 à 13:29 Répondre

    haha ici on en est encore à la diversification et l’effet est plutôt à l’inverse: c’est maman qui redécouvre le bon goût des légumes cuits à la vapeur! Miam!

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