Baby blues ou dépression parentale, quelle différence ?

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Baby blues ou dépression parentale – Le journal Pediatrics vient de publier une étude démontrant qu’à l’instar de la maman, le jeune père peut souffrir de dépression parentale. Plus le père est jeune, plus les risques qu’il soit victime de ce passage douloureux sont importants.

La dépression périnatale touche également les papas

 

Baby blues sou dépression parentale, quelle différence ?

Toute la difficulté réside dans le fait que l’on ne veille pas d’un même œil sur chacun des parents puisque, si l’on est (à peu près) bien informés sur la dépression post-natale ou le baby blues pour les mamans, on n’entend parler de ces difficultés paternelles que depuis très peu de temps.

De plus, les hommes rechignent à consulter pour leurs difficultés psychiques (62% des patients suivis sont des femmes) et préfèrent taire leurs états d’âme au risque de les laisser se gangrener. Il est pourtant logique que l’arrivée d’un nouveau-né soit autant un tourbillon de changements pour le jeune père et qu’il puisse se sentir lui aussi aspiré, débordé par les événements.

Cette étude est également l’occasion de rappeler qu’il ne faut pas confondre baby blues et dépression parentale (autrement appelée dépression post-natale ou encore post-partum).

Il ne s’agit pas d’un baby blues car, rappelons-le, le baby blues survient en général le troisième jour après l’accouchement, qu’il est lié à la chute hormonale et la montée de lait de la mère, qu’il ne dure que quelques jours et n’a pas de conséquences sur le bébé.

Des conséquences également sur l’enfant

La dépression parentale, elle, dure dans le temps et, si elle n’est pas prise en charge, a des conséquences à la fois sur le parent (qui a de fortes chances de refaire une dépression plus tard) et sur l’enfant (qui ne tissera pas correctement des liens d’attachement avec lui, aura des soucis dans son développement cognitif, relationnel).

En effet, non seulement bébé est une éponge et absorbe le mal-être parental mais, de plus, le parent en souffrance se désintéresse de son tout-petit : il ne lui donne pas assez de ce contact physique indispensable à son bon développement et passe moins de temps à jouer, lire avec son jeune enfant et a tendance à avoir recours au châtiment corporel bien plus qu’un autre parent (étude réalisée sur des pères dépressifs ayant des enfants d’un an par le journal Pediatrics en 2011).

Il est donc primordial de rompre le silence et de consulter si, depuis l’arrivée de votre bébé, vous ne vous sentez plus comme avant : manque d’engouement, perte de l’humour, manque d’intérêt, tristesse inexpliquée, impression que tout est difficile à gérer etc. ou, s’il s’agit d’un papa ou d’une maman de votre entourage, de lui tendre la main pour le rassurer et l’amener à consulter.

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4 Commentaires

  1. PapaPanique
    24/04/2014 à 14:47 Répondre

    Merci pour cet article et cette différenciation !

    On m’a poqué hier sur Twitter avec un article de l’Express parlant du baby blues du papa, ça m’a fortement gonflé (et le poke sauvage et l’article racontant des âneries).

    • Audrey privatebebe
      24/04/2014 à 21:34 Répondre

      C’est un peu (beaucoup) ce qui a fini de me convaincre de faire cet article, ça m’agaçait un peu (beaucoup) aussi cette confusion…

  2. Desperate Houseman
    24/04/2014 à 14:57 Répondre

    Belle initiative qui a le mérite de mettre en avant ce problème trop souvent ignoré, voire nié par beaucoup de personnes. Par contre, petit bémol sur l’absorption, le développement du bébé….
    J’ai vécu ça (peut être même que je le vis encore) et j’en ai parlé ouvertement. Bcp d’hommes s’y sont reconnus et en ont parlé avec moi. Par contre, à aucun moment il y avait rejet du bébé. Au contraire, dans mon cas comme dans celui d’autres cas connus, il y avait sur-investissement : peur de ne pas donner assez d’amour à cet enfant, culpabilité du sentiment de dépression…
    La dépression post-partum chez le père est donc parfois, au contraire, sur certains aspects, bénéfique au bébé.

    • Audrey privatebebe
      24/04/2014 à 21:36 Répondre

      Tant mieux si dans certains cas il n’y a pas d’impact sur bébé mais ce n’est malheureusement pas la majorité des cas.

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