Terrible two : la crise d’ado du tout-petit

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Terrible two, la crise d’ado du tout-petit – Si vous avez l’impression que votre tout-petit fait des « caprices » ou se montre autoritaire ou colérique à certains moments de la journée parce qu’il veut un gâteau et que vous lui refusez, parce qu’il ne parvient pas à se faire comprendre de vous, ou parce qu’il ne veut pas aller dormir, et que vous pensez qu’il s’agit du « terrible two » (autrement dénommé « phase d’opposition » ou « phase du non »), tant que ce n’est que pour des choses précises et toujours plus ou moins les mêmes, dites-vous que vous n’avez encore rien vu…

Le terrible two, la crise d'ado du tout-petit

 

Le terrible two, la crise d’ado du tout-petit

L’une des caractéristiques du « terrible two », c’est qu’en à peine deux ou trois jours, vous ne reconnaîtrez plus votre tout-petit. Le changement est si soudain et global, que vous serez à deux doigts de contacter les agents d’X-Files, persuadés que votre tout-petit aura été échangé avec un autre.

La bonne nouvelle, c’est que si votre tout-petit, aux alentours de ses deux ans, passe par cette période du « terrible two », c’est qu’il va bien et se développe normalement.

Dodson compare cette phase à la crise de l’adolescence. Il explique que, tout comme l’adolescent a besoin de s’affirmer et donc de faire une crise d’adolescence pour se détacher de ses parents et devenir adulte, le tout-petit, vers deux ans, a besoin de s’affirmer, de s’opposer pour passer du statut de bébé à celui d’enfant.

Savoir que cette crise est bon signe et nécessaire est déjà d’une grande aide pour relativiser la situation. Cela ne rend pas cette période facile pour autant. Voilà à quoi vous attendre :

  • Votre tout-petit va se montrer attaché à ses habitudes à outrance, la moindre modification de ces dernières et vous aurez droit à une crise de colère ou de larmes. Il n’y a plus ce savon vert qu’il utilisait pour se laver les mains et vous lui tendez un savon rouge ? La disparition de son doudou préféré ne provoquerait pas un chagrin plus grand…
  • Votre tout-petit semblera avoir perdu le sens de l’humour… Vous lui faisiez des petites blagues qui le faisaient rire, comme lui tendre un objet et l’enlever pour qu’il l’attrape, oubliez… Non seulement ça ne le fera plus rire, mais ça le contrariera au plus haut point. Bienvenue dans le terrible two !
  • Il n’aimera plus ce qu’il adorait. Il adorait la soupe de courgettes ? Il la trouvera, du jour au lendemain, absolument immangeable et pourrait même en pleurer de désespoir…
  • Il tapera et criera. Même si jusqu’ici il n’avait jamais tapé, mordu ou hurlé sur autrui, il sera soudain animé de pulsions incontrôlées et cherchera à taper ou mordre de nombreux objets et/ou êtres vivants.
  • Il ne supportera pas les injustices. Vous lui aviez dit que vous iriez au parc, mais un imprévu se greffe sur le planning, la promesse non tenue est intolérable à ses yeux. De même, s’il sait que quelque chose est interdit et qu’il voit quelqu’un le faire ou qu’il le fait sans que vous disiez quoique ce soit, préparez-vous à de très bruyantes et larmoyantes protestations.
  • Il refusera d’aller au lit. Jusqu’ici vous le couchiez sans le moindre souci, que ce soit pour la sieste ou la nuit. Fini ! Il tentera tout pour ne pas y aller et luttera autant que possible contre l’endormissement.

Rassurez-vous, comme toutes les phases, la phase du « terrible two » passe. Et puisque c’est un passage nécessaire, autant tenter de le faire passer le mieux possible. Armez-vous de beaucoup de patience et d’empathie : en se rappelant que ce n’est pas facile non plus pour votre tout-petit, qu’il ne cherche pas volontairement à vous faire tourner les sangs en eau de javel mais qu’il est assailli par trop d’émotions qu’il ne peut contrôler, vous gèrerez plus calmement (pour les mamans, souvenez-vous de cette période de votre grossesse ou post-partum où tout, absolument tout, vous contrariait et provoquait larmes et/ou colères, c’est un peu pareil pour votre tout-petit)…

Usez de l’écoute active (en reformulant ses chagrins « je sais, tu voulais vraiment le savon vert et tu es contrarié ») sans pour autant céder. Cela permettra d’éviter une crise si votre enfant est en plein terrible two.

Évitez de formuler des promesses que vous n’êtes pas sûrs de pouvoir tenir et, dans cette période encore plus que dans les autres, ne gérez pas seul(e), car il s’agit d’une période qui peut être nerveusement difficile où vous aurez besoin de faire des pauses pour conserver le calme nécessaire à la bonne gestion des crises.

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3 Commentaires

  1. lily
    23/09/2014 à 23:21 Répondre

    en faite tu ne me rassure pas car ma n°2 ne l’a pas faite cette phase…

  2. Audrey privatebebe
    24/09/2014 à 23:19 Répondre

    Rassure-toi, il y en a d’autres ! C’est certes un passage nécessaire, mais ceux qui ne le font pas ne sont pas non plus de futurs traumatisés. Certains sont aussi plus discrets que d’autres et manifestent ce passage différemment. Cette étape les aide surtout à acquérir leur autonomie mais ce n’est pas parce qu’elle ne l’a pas faite que tu continueras à lui lacer ses chaussures à 15 ans.
    Allez, avec un peu de chance elle te fera une crise d’adolescence bien cognée pour se rattraper ! 😀

  3. Sopicha
    01/07/2019 à 13:11 Répondre

    J’ai découvert après avoir subit les pleurs et les crises de ma petite fille un dispositif (certes ma petite est plus petite mais je sais que cela peux s’utiliser jusqu’à 3 ans) qui permet de calmer et apaiser les nourrissons. Pour ma part ce dispositif à été salutaire et je le recommande vivement à tous les parents qui ont du mal à gérer ou qui simplement veulent une astuce magique. Cela ne remplacera jamais les bras de maman ou papa mais franchement ça aide et soulage énormément.
    Je post le lien pour toutes les mamans que cela intéresse : https://www.bobebe.fr/products/baby-shusheur
    Sopicha

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